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Immigration museum

Pour le moment, la vie continue, le virus n’est pas encore trop présent ici. Hier, on est allé encore une fois en ville, cette fois au “immigration museum”. Il est situé dans le pompeux bâtiment des douanes – évidemment, à l’époque victorienne la plus grande partie de ce que la Colonie consommait, et certainement tous les produits manufacturés un peu techniques, étaient importés. Et taxés, ce qui constituait l’essentiel des revenus de la Colonie…

Custom house

Le musée de l’immigration est malheureusement en réfection, il manque une bonne partie des présentations (par exemple dans la grande salle au-dessus, toute vide…). Il parle, évidemment, des immigrants qui ont fait Melbourne (et l’Australie), puisque sauf les rares descendants des “first nations” les Australiens sont, par définition, tous immigrés – et ils le savent.

Comme toujours, le musée est très bien fait, pédagogique autant que ludique, capable de montrer sans démontrer et de dire sans dénoncer. Et de voir toutes les facettes de l’immigration Australienne, l’espoir que ça a représenté pour des générations et l’énergie d’une nation qui cherchait desespérément du monde pour se construire;

… mais aussi les réactions de fermeture et de refus, la politique de la “White Australia” de la première moitié du XXe siècle (seuls les blancs, de préférence britanniques, étaient bienvenus), les tests de compréhension linguistique honteusement biaisés pour exclure les “indésirables” un peu plus tard, les mouvements anti-réfugiés de nos jours…

Un proposition d’hymne national. Ce n’est pas celle qui a été choisie…

… et ainsi, de réfléchir sur l’identité Australienne de nos jours. Où, si le racisme y est une réalité comme partout, la citoyenneté Australienne est perçue comme une chance, comme un choix que chacun fait volontairement. Et où les immigrants sont vus d’abord comme des nouveaux concitoyens et des gens qui apportent quelque chose au pays, des gens qu’on accueille. Une des histoires qui nous avait marqué à “Government house” était que la Gouverneur avait invité à un spectacle de cirque (il avait eu lieu dans le grand salon, sous les dorures !) des enfants d’une école de la banlieue de Melbourne, où tous ou presque étaient des immigrants récents, une bonne partie sans doute ne parlaient pas Anglais. Les images d’enfants de toutes les couleurs, tous en uniforme d’école dans le faste du salon, alternaient avec l’interview de la Gouverneur, qui expliquait que ça lui semblait une chose importante à faire car “il faut que ces enfants sachent qu’ils sont bienvenus ici et se sentent accueillis au nom de l’Etat du Victoria”.

Alors, comme partout, il y a parfois loin du discours officiel à la réalité des choses. Mais quand même, des affiches d’hier…

.. à l’hymne national d’aujourd’hui (adopté en 1984, on le chante toutes les semaines à “assembly” à l’école):

For those who’ve come across the seas
We’ve boundless plains to share;
With courage let us all combine
To Advance Australia Fair.

Aux rues de Melbourne :

Oakleigh
Clayton
Clayton
Carlton

.. certainement, on a le sentiment que “immigré”, en Australie, ce n’est pas un mot honteux.

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Mornington Peninsula

C’est le but de promenade et les maisons de vacances des Melbourniens… une centaine de kilomètres d’une péninsule entre la baie de Port Phillip et l’océan. La Péninsule s’affine progressivement, et elle se termine en pointe à Pt Nepean, où la baie de referme presque et où on peut voir en face Point Lonsdale … à 3h de route, si il faut faire le tour.

Le long de la côte, ce sont des petites stations balnéaires, variant du mignon au bof. On a quand même apprécié les phoques qui nagent autour de la jetée à Mornington…

Tout au bout de la pointe, le paysage est étonnant, on voit d’un côté les eaux calmes de la baie, de l’autre les vagues de l’Océan, et dans le détroit entre les deux caps, une zone de remous qui doit être … intéressante en bateau !

Mais c’est là que les lecteurs de Bill Bryson (comment ? Vous n’avez pas ncore lu “Down Under” ? Mais qu’est-ce que vous faites encore là, filez à la librairie !) retrouveront la trace d’un des running gags du bouquin …

Puisque c’est sur cette plage, en effet, que le premier Ministre Harold Holt est parti nager un jour des vacances de Noël 1967 … et n’est jamais sorti de l’eau.

Ceci dit, maintenant qu’on a vu la plage et les vagues qui vont avec, on se dit que vraiment, pour se baigner à cet endroit, il faut être un peu inconscient. Ou Australien…

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Encore un coucher de soleil ?

L’intérêt d’aller à la pointe Sud du continent, ou presque, c’est qu’il n’y a pas grand chose à l’Ouest. Mouais, sauf que notre camping n’est pas directement sur la mer, mais sur un étang (Shallow Inlet). On a donc eu un coucher de soleil sur les dunes du cordon littoral d’en face…

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The prom

C’est le petit nom (parce que en Australien, on abrège tout !) d’un grand parc national, Wilson’s Promontory. Ca se trouve sur la côte, à 2h30 de Melbourne (dans mon petit dessin de l’autre jour, ce serait aux alentours de Toulon). Le Promontoire lui-même est la pointe Sud du mainland Australien, mais en fait on ne peut pas facilement y accéder, parce que avant, il y a 50 km de parc national, avec une route qui s’arrête à Tidal River, 20 bons kilomètres avant la pointe. après, il faut marcher.

“The Prom” est un des lieux de week-end favoris du Victoria, et ça se voit. A Tidal River, 300 emplacements de camping, tous pleins.

Mais évidemment, 50 km de côte, 500 km2 de parc (c’est à peu près la taille d’un parc national Français), ça laisse de la place pour pas mal de monde ! Et aussi pour pas mal de diversité. Des montagnes et des plages, des marais et des forêts, des dunes et des bois…

“The Prom”
Côté terre…
Tidal River
Côté mer…
La mer .. de sable
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Middle suburbs

On va finir par un thème un peu plus gai… Melbourne, ce n’est pas que son CBD, aussi joli soit-il. En fait, ce qui pour moi est peut être la plus grande source de ravissement, ce sont tout les quartiers autour du centre – autour, il faut le prendre au sens large, disons jusqu’à 10 km du centre, tout ce qui s’atteint en tramway.

Dans tout ces quartiers, on a une impression de ville établie agréable, où il fait bon flâner et prendre le café en terrasse

Des petits bouts d’architecture des années 1900:

Des rues résidentielles vertes et ombragées

Des parcs, des terrain de cricket, des pistes cyclables, des grands arbres…

L’ensemble ne rend pas forcément très bien en photo, mais est des plus agréable à traverser… on y vivrait bien !

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Greater love hath no man

La citation est un peu pompeuse :

Greater love hath no man than this, that a man lay down his life for his friends

Jean 15:13 (Version King James)

En Français :

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

C’est la phrase qui est gravée à l’entrée du “Shrine of Remembrance”, le monument aux morts du Victoria (et d’ailleurs sur tous les lieux de mémoire de ce genre, depuis le “RSL” – Returning Servicemen League – du quartier, jusqu’au monument national à Canberra).

Une drôle de destination de ballade me direz-vous, oui, nous y avons été attiré par le site, sur une colline boisée, avec une vue mémorable sur le centre ville

Et nous y sommes restés, je ne dirais pas vraiment “séduits”, mais certainement touchés par l’ambiance du lieu.

Les “poppies”, bien sûr, y sont à l’honneur. En grand :

En petit :

Les “poppies”, les coquelicots, en pays Anglais c’est le symbole des morts à la guerre : c’est la première fleur -fleur rouge sang, bien sûr- qui, dit-on, a repoussé sur les champs de bataille de Flandres en 1915. C’est un symbole que tout le monde comprend, tellement qu’il n’est pas besoin de l’expliquer. Chacun simplement plante ou accroche son coquelicot en souvenir.

Ici on se souvient, tout simplement, des Victoriens qui sont morts à la guerre – et on arrive à le faire sans que ça ne tourne ni à la gloriole militariste, ni au pacifisme bêlant ou à la colère. On arrive à le faire, en fait, sans autre message que la tristesse et la reconaissance, avec une forme de retenue et de dignité.

Un petit musée, au sous-sol, explique les guerres auxquelles les soldats Australiens ont pris part, et nous dit simplement où, et pourquoi ces australiens sont allés se faire tuer, à 20 000 km de chez eux. Tout au long du XXe siècle, partout où il y avait des mauvais coups à prendre, on a trouvé des soldats Australiens.

Ils étaient à Gallipolli en 1916 (chez nous, on connaît la partie maritime, l’offensive des Dardanelles), où les “ANZAC” ont découvert en mourrant ensemble qu’ils faisaient tous partie de ce qui n’était pas encore une nation australienne. Ils étaient sur la Somme, à Ypres et à Paschendaele, sous le commandement de Sir John Monash (qui mérite qu’on se souvienne de lui, une fois n’est pas coutume pour un général de la 1ère guerre mondiale, et pas seulement parce que la partie de la ville où nous habitons porte son nom).

Ils étaient en Libye, puisque les soldats “Anglais” qui se sont battus dans le désert étaient largement Indiens, Australiens, néo-Zélandais et Australiens; pendant que les Japonais se préparaient à débarquer au Queensland, les Australiens se battaient pour l’empire à Tobrouk…

Oui, les Japonais étaient vraiment sérieux quand ils parlaient d’envahir l’Australie…

Ils étaient en Corée et au Vietnam, et en Afghanistan, et en Iraq, et qui sait encore ce qu’ils faisaient en Indonésie et en Malaisie dans les années 60 …

Tout ça, et plus encore, est expliqué très clairement, très humainement, dans ce musée (qui est, j’allais dire comme d’habitude, intéressant, pédagogique et agréable). On y retrouve la même dignité que dans tout le site. Et on finit par une “peace room”, et une exposition de médailles …

… ou chacune des 4000 médailles représente 100 Victoriens qui sont partis à la guerre, ou 6 qui n’en sont pas revenus.

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Vu d’en haut

Pour voir Melbourne d’en haut, point besoin de prendre un avion ou une montgolfière…. Il suffit de prendre l’ascenseur, et de monter là:

Ca s’appelle la “Eureka Tower”, on monte au 88e étage, et c’est (of course !) “le point de vue le plus élevé de tout l’hémisphère Sud”. Et quand, comme hier, il fait grand beau temps, c’est spectaculaire !

On se croirait dans Sim City…

La dernière photo, c’est le “Shrine of Remembrance”, ce qui nous amène au sujet suivant !

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Le fabuleux destin de Port-Phillip

La livraison du jour est un peu décousue…

Samedi, sous une bruine pas du tout de saison, on est allé visiter le “Melbourne Cricket Ground”, le grand stade de la ville (où on ne joue pas que du cricket, mais aussi du football australien, et même à l’occasion du “soccer”, notre football européen). Pour les amateurs de cricket, c’est le stade historique où Bidule a marqué le record de nombres de runs en 1910 contre Machin, et où … bon. Pour des ignares comme nous, c’est une visite détendue avec un groupe d’une quinzaine de personnes (dont deux familles de retraités indiens amateurs de cricket, eux, et capables de répondre aux anecdotes du guide !).

Le stade a été reconstruit de multiples fois, sa version actuelle peut accueillir 100 000 personnes. On découvre tranquillement les gradins, les vestiaires, les salons privés des membres du Melbourne Cricket Club (très prestigieux, nombre de membres limités, liste d’attente de plus de 20 ans…), et un petit musée où on retrace les riches heures du cricket Australien.

De l’histoire du cricket, à l’histoire de Melbourne… La ville a été fondée en 1835. En 1851 (juste après la découverte de l’or à Ballarat), elle comptait déjà 40 000 habitants. Il était donc urgent de construire un stade de cricket, sans lequel aucune ville anglaise digne de ce nom ne saurait exister !

En 1890, la ville a dépassé le million d’habitants, et c’était une métropole moderne, riche, spectaculaire pour les standards de l’époque – une des merveilles de son époque. Les premiers enfants nés à Melbourne sont nés dans une tente au fond du bush, dans la partie de l’Empire la plus lointaine, la plus isolée, la plus anecdotique; leurs enfants ont grandi entre les gratte-ciels, dans une des plus grandes et plus riches villes du monde (mais toujours aussi isolée).

Royal Exhibition Building (1880)
Princess Theater (1886)

C’est au Musée de Melbourne (où la pluie nous a poussé à nous réfugier pour le reste de la journée) qu’on nous raconte cette histoire. Et bien d’autres encore, parce que le Musée présente aussi, et sans ordre particulier, une salle consacrée à l’histoire des aborigènes, une exposition temporaire de miniatures, une cour avec un morceau de “rainforest”, grands arbres et fougères arborescentes compris, une galerie de l’évolution, une salle sur le cerveau et une sur la digestion, des dinosaures, un terrain de jeu pour enfants (incluant les bacs à sable où chercher des os de dinosaure), deux cafés, une boutique, un grand hall avec canapés pour les parents et coussins pour les enfants ….

Chacune de ces expositions est intéressante, instructive, ludique, en bon état, et on pourrait y passer des heures. Ca tombe bien, on peut prendre une carte annuelle : on reviendra, c’est sûr !

Pour en revenir à Melbourne, c’est une cité d’immigrants. Je vous conseille la spectaculaire carte de wikipedia. Une illustration plus concrète, pour le touriste, elle se trouve juste en face du musée, à Cartlon.

Comment dit-on “victorien”, en Italien ?

Il faudrait poser la question chez “Brunetti“, une “pasticerria” plus authentique que nature. On y parle italien avant autre chose, et les collègues italiens de l’Uni Melbourne, toute voisine, ne s’y trompent pas : c’est là qu’ils vont prendre leur espresso, accompagné d’une dolce